Quelles sont les classes à choisir pour une marque de formation ?

Classe 41 : Formation

La classe 41 couvre les activités de formation. La liste simplifiée est la suivante :

  • Classe 41 (formation et publications en ligne) : « Éducation ; formation ; divertissement ; activités sportives et culturelles ; informations en matière de divertissement ; informations en matière d’éducation ; recyclage professionnel ; mise à disposition d’installations de loisirs ; publication de livres ; prêt de livres ; mise à disposition de films, non téléchargeables, par le biais de services de vidéo à la demande ; production de films cinématographiques ; location de postes de télévision ; location de décors de spectacles ; services de photographie ; organisation de concours (éducation ou divertissement) ; organisation et conduite de colloques ; organisation et conduite de conférences ; organisation et conduite de congrès ; organisation d’expositions à buts culturels ou éducatifs ; réservation de places de spectacles ; services de jeu proposés en ligne à partir d’un réseau informatique ; services de jeux d’argent ; publication électronique de livres et de périodiques en ligne »

Cette liste est très générique et peut être limitée de la manière suivante :

  • «  Éducation ; formation ; recyclage professionnel ; organisation de concours (éducation ou divertissement) ; organisation et conduite de colloques ; organisation et conduite de conférences ; organisation et conduite de congrès ; organisation d’expositions à buts culturels ou éducatifs »

Il est possible d’y ajouter les services relatifs aux publications, qui sont souvent liées.

Classe 35 : services de gestion et de conseil

Si votre activité de formation inclut des services de conseil en gestion ou en affaires, la classe 35 peut être pertinente. Cette classe couvre :​

  • Conseil en gestion des affaires.​
  • Organisation d’expositions à des fins commerciales.

Inclure cette classe est judicieux si votre offre de formation s’accompagne de services de conseil stratégique ou de développement commercial.

Classe 9 : supports de formation numériques

Si vous proposez des supports de formation numériques, tels que des logiciels éducatifs ou des applications mobiles, la classe 9 est appropriée. Elle englobe :​

  • Logiciels éducatifs.
  • Applications mobiles de formation.​
  • Supports d’enregistrement numériques.​

Cette classe assure la protection de vos outils technologiques liés à la formation.

Classe 16 : matériels pédagogiques imprimés

Pour les entreprises qui fournissent des supports pédagogiques imprimés, la classe 16 est recommandée. Elle comprend :​

  • Manuels et livres éducatifs.​
  • Matériel pédagogique.​
  • Supports de formation imprimés.

Conclusion

Ces listes sont fournies de manière génériques et peuvent être personnalisées si vos produits et services sont spécifiques ou différents de la liste simplifiée. Il est généralement pertinent d’être précis afin de couvrir les produits et services effectivement exploités sous la marque. Dans certains cas, et notamment en cas d’action en nullité, il pourra en effet vous être demandé de fournir des preuves d’usage de l’intégralité des produits et services couverts par la marque.

Une nouvelle fois, il conviendra de choisir les produits et services pertinents, mais également de les personnaliser pour qu’ils soient adaptés à vos activités.

Les éléments fournis sont des pistes de réflexion, qui ne remplacent toutefois pas un conseil personnalisé, spécifique à la marque envisagée.

Je me tiens à votre disposition si vous avez besoin d’assistance pour déposer votre marque.

Marque descriptive : pourquoi votre dépôt peut être refusé ?

Déposer une marque est essentiel pour protéger son activité. Mais une erreur fréquente des entrepreneurs est de choisir une marque trop descriptive. Une telle marque risque d’être refusée par l’INPI ou l’EUIPO, car elle ne remplit pas la fonction première d’une marque : distinguer les produits ou services d’une entreprise de ceux des concurrents. Voici pourquoi et comment éviter cet écueil.

Pourquoi une marque descriptive est-elle refusée par l’INPI ou l’EUIPO ?

Une marque est considérée comme descriptive si elle décrit directement le produit, son usage, sa composition ou ses qualités essentielles. Par exemple, « Pain artisanal » pour une boulangerie ou « Nettoyage rapide » pour un service de ménage sont trop descriptifs. L’INPI ou l’EUIPO refusent ces marques, car elles ne permettent pas d’identifier un acteur unique sur le marché. Le signe déposé au sein d’une demande de marque ne peut être modifié après le dépôt, à moins d’effectuer un nouveau dépôt.

Le droit des marques repose sur le principe que certains termes doivent rester disponibles pour tous. Une entreprise ne peut pas monopoliser un mot du langage courant qui décrit directement une activité ou un produit.

Quelques erreurs fréquentes lors du dépôt de marque

Beaucoup d’entrepreneurs pensent qu’un nom explicite aide leur activité. C’est vrai pour le marketing, mais entièrement faux pour la protection juridique. Une marque trop descriptive n’a qu’une faible valeur juridique, si elle passe l’étape de l’enregistrement, ce qui n’est pas garanti. Voici les erreurs les plus courantes :

  • Utiliser des termes génériques : Un mot trop courant ou trop lié au secteur sera rejeté.
  • Croire qu’un logo suffit à rendre la marque distinctive : L’ajout d’un logo ne corrige pas un défaut de distinctivité sur le nom. Il peut augmenter les chances d’enregistrement mais la marque enregistrée restera faible.
  • Ne pas vérifier la jurisprudence : Certaines marques sont refusées alors qu’elles semblent originales. Vérifier les décisions antérieures évite les mauvaises surprises. La base de jurisprudence de l’INPI et celle de l’EUIPO peuvent vous aider pour cela.

Comment éviter un refus de l’INPI ou de l’EUIPO ?

  • Choisir un nom évocateur plutôt que descriptif : Un nom qui suggère une qualité sans la décrire directement a plus de chances d’être accepté.
  • Créer un mot-valise : Fusionner plusieurs mots permet d’éviter un refus (ex. : « Netrapide » au lieu de « Nettoyage rapide »).
  • Ajouter un élément distinctif : Un terme arbitraire ou fantaisiste peut rendre une marque valable.

Que faire en cas de refus par l’INPI ou l’EUIPO ?

Si votre dépôt est rejeté, il est possible de :

  • Contester la décision avec des arguments prouvant que la marque est distinctive dans son secteur.
  • Revoir la stratégie et choisir une nouvelle marque plus originale.

Conclusion

Une marque doit être distinctive pour être protégée. Trop de descriptivité mène souvent à un refus. Anticiper ce critère dès la création de la marque permet d’éviter des pertes de temps et d’argent. Si vous avez un doute sur la validité de votre dépôt, je peux vous accompagner pour sécuriser votre marque et éviter un rejet.

Propriété intellectuelle en SaaS : qui possède quoi ?

Les éditeurs SaaS et leurs clients ont souvent une vision différente de la propriété intellectuelle. Un client peut penser qu’il possède ce qu’il finance ou améliore, tandis qu’un éditeur suppose généralement conserver tous les droits sur son produit, y compris les améliorations suggérées. Ces incompréhensions peuvent générer des tensions contractuelles. Il est donc essentiel d’anticiper ces questions et de les clarifier dès la rédaction du contrat.

Qui possède le logiciel SaaS et ses évolutions ?

Le logiciel SaaS appartient toujours à l’éditeur, qu’il s’agisse de la version initiale ou des mises à jour générales. Même si un client propose des améliorations ou influence l’évolution du produit, l’éditeur conserve la pleine propriété des développements réalisés.

En SaaS, l’évolution du logiciel repose souvent sur les retours des clients. Ces améliorations profitent à l’ensemble des utilisateurs. C’est un élément clé du modèle SaaS : chaque client bénéficie des mises à jour sans distinction. En conséquence, un client ne peut pas revendiquer de droits de propriété sur une amélioration, même si celle-ci découle de ses suggestions.

Les customisations spécifiques : une zone grise en SaaS

Les développements spécifiques pour un client sont plus complexes. Si un client finance une customisation sur-mesure, il peut s’attendre à en être propriétaire. Pourtant, en SaaS, une customisation repose sur le socle du logiciel et reste généralement inutilisable sans celui-ci. Une fois l’abonnement terminé, le développement devient souvent obsolète.

Il est donc crucial d’évaluer chaque cas individuellement et de préciser dans le contrat :

  • Qui possède les droits sur la customisation ?
  • L’éditeur peut-il la réutiliser pour d’autres clients ?
  • Le client peut-il continuer à l’exploiter s’il quitte le SaaS ?

À qui appartiennent les données dans un SaaS ?

Le client reste propriétaire de ses données :

  • Données initiales (importées par le client).
  • Données générées par l’utilisation du logiciel.

L’éditeur SaaS ne peut ni revendiquer ni réutiliser ces données sans accord du client. Mais un autre type de données est souvent source de confusion : les données d’usage.

Les logs, statistiques et analyses issues de l’utilisation du SaaS appartiennent généralement à l’éditeur.  Ces informations lui permettent d’améliorer son produit et d’optimiser les performances. Elles sont souvent anonymisées et aggrégées, ce qui réduit significativement le risque pour le client.

Clarifier la propriété intellectuelle sur le SaaS dès le contrat

Pour éviter toute revendication infondée, il est indispensable de :

  • Définir clairement les droits de chaque partie sur le logiciel, les développements spécifiques et les données.
  • Prévoir des clauses sur la réutilisation des améliorations et des customisations.
  • Encadrer l’exploitation des données d’usage pour éviter toute ambiguïté.

Un contrat SaaS bien rédigé protège à la fois l’éditeur et le client en clarifiant ces questions essentielles dès le départ.

Si vous êtes éditeur SaaS et souhaitez sécuriser vos contrats, je peux vous accompagner pour éviter les litiges et garantir une répartition claire des droits.

Résiliation anticipée d’un contrat SaaS : quelles règles appliquer ?

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Un client souhaite mettre fin à son engagement avant l’échéance prévue ? Tout dépend des conditions stipulées dans le contrat SaaS. Une bonne rédaction des clauses de résiliation permet d’éviter les litiges et pour l’éditeur SaaS de sécuriser les revenus. Une mauvaise gestion de la résiliation anticipée peut entraîner des pertes financières, des litiges ou un impact négatif sur la relation client. Voici les principaux cas de figure, leurs implications et les bonnes pratiques pour y faire face.

Trois scénarios de résiliation en SaaS

1. Engagement mensuel

Si votre contrat SaaS est à durée indéterminée avec un renouvellement mensuel, le client peut généralement résilier à tout moment, sous réserve d’un préavis. Ce délai est souvent fixé à 30 jours, mais il peut varier en fonction des conditions contractuelles.

À retenir : Aucune indemnité ne peut être exigée sauf si une clause spécifique le prévoit. Cependant, il est possible d’encadrer la résiliation avec une notification écrite obligatoire ou une dernière période de facturation incompressible pour éviter les départs soudains qui pourraient impacter la planification des revenus.

2. Engagement annuel sans clause de résiliation anticipée

Dans ce cas, le client est tenu de respecter son engagement jusqu’au terme du contrat. Même s’il cesse d’utiliser le service, il reste redevable de l’intégralité des sommes dues.

À retenir : La résiliation anticipée n’est pas possible sauf en cas de faute du prestataire ou de force majeure. Il est crucial de préciser dans le contrat ce qui constitue une « faute » et comment la résiliation peut être mise en œuvre en cas de manquement contractuel.

3. Engagement annuel avec clause de résiliation anticipée

Certains contrats permettent une résiliation anticipée pour convenance. Si cette option est prévue, elle s’accompagne généralement de plusieurs conditions :

  • Un préavis écrit défini contractuellement avant la prise d’effet de la résiliation.
  • Une indemnité de rupture, souvent calculée en pourcentage des montants restants à payer (ex. 30 à 50 %).

À retenir : Une clause bien rédigée protège le prestataire contre une perte brutale de revenus tout en offrant une flexibilité encadrée au client. Certains contrats peuvent également prévoir une alternative à la résiliation, comme un ajustement du périmètre des services ou un passage à une offre inférieure plutôt qu’une rupture complète.

Conséquences juridiques et financières de la résiliation anticipée

  • Pour le client : Une résiliation mal anticipée peut générer des coûts importants si des indemnités sont dues ou si des données doivent être récupérées rapidement.
  • Pour l’éditeur SaaS : Une sortie non encadrée peut fragiliser la stabilité financière, notamment si des résiliations régulières se produisent.

Bonnes pratiques pour encadrer la résiliation anticipée du contrat SaaS

  • Transparence dès la signature : Convenez clairement des conditions de sortie au sein du contrat pour éviter toute incompréhension.
  • Clauses adaptées aux besoins : La résiliation anticipée doit être encadrée au cas par cas pour préserver la prévisibilité des revenus. Un SaaS B2B peut exiger des engagements plus fermes qu’un SaaS destiné aux particuliers.
  • Rédaction précise : Une clause vague ou ambigüe peut générer des contestations et fragiliser votre position en cas de litige.
  • Durée du contrat : Afin d’éviter le risque d’une résiliation anticipée, il est nécessaire de bien réfléchir à la durée d’engagement du contrat avant sa signature. Un engagement de 12 mois renouvelable avec options de sortie encadrées offre plus de flexibilité qu’un contrat rigide de plusieurs années, qui offrira par contre des prix plus attractifs.

Conclusion

La résiliation anticipée d’un contrat SaaS doit être encadrée pour limiter les risques et éviter les litiges. Une bonne rédaction contractuelle permet de protéger vos intérêts tout en assurant une relation équilibrée avec vos clients.

Anticiper ces enjeux dès la négociation du contrat vous évite de devoir gérer des ruptures conflictuelles. Si vous avez besoin d’un audit, d’une mise à jour de vos contrats SaaS, ou de la rédaction d’une clause de résiliation anticipée adaptée à votre activité, je peux vous accompagner.

Pannes et sécurité d’un contrat SaaS – quel aménagement contractuel ?

Un contrat SaaS définit les obligations du prestataire et du client. Mais jusqu’où s’étend réellement la responsabilité de l’éditeur du logiciel ? En cas de panne, de perte de données ou de cyberattaque, qui assume les conséquences ? Une mauvaise répartition contractuelle des risques peut coûter cher.

Voici ce qu’il faut savoir pour sécuriser votre contrat.

Quelles sont les conséquences à prévoir au sein du contrat SaaS en cas de panne ?

Le prestataire SaaS garantit en général un niveau de disponibilité via un SLA (Service Level Agreement). Ce document fixe le taux d’accessibilité du service (ex. : 99,9 %), les délais d’intervention et les compensations en cas de non-respect. Le prestataire SaaS est responsable du bon hébergement de son service. Il doit s’assurer d’avoir des garanties contractuelles solides avec son propre hébergeur afin de limiter son exposition aux risques.

Les points suivants sont à vérifier dans le contrat entre l’éditeur SaaS et le client.

Côté client :

  • Vérifiez les engagements chiffrés du SLA.
  • Regardez si des pénalités financières sont prévues et les sanctions d’un manquement répété du SLA.
  • Anticipez les impacts d’une interruption prolongée sur votre activité.

Côté fournisseur :

  • Définissez des KPI réalistes et atteignables.
  • Encadrez votre responsabilité pour éviter une indemnisation excessive – il est important de prévoir un bon équilibre entre les pénalités du SLA et les clauses de limitation de responsabilité.
  • Prévoyez des exclusions en cas de force majeure ou de faute du client.

Qui assume les pertes de données ?

La sauvegarde des données est un point sensible. Un prestataire SaaS a systématiquement une obligation de sauvegarde des données en raison de la nature de son service. Un contrat SaaS doit préciser qui est responsable de la conservation et de la récupération des informations en cas d’incident.

Côté client :

  • Vérifiez si le prestataire s’engage sur des sauvegardes régulières.
  • D’une manière générale, assurez-vous que la réversibilité des données est prévue au sein du contrat.
  • Maintenez des copies indépendantes si les informations sont critiques. Le prestataire SaaS doit vous permettre de réaliser cette sauvegarde à tout moment.

Côté fournisseur :

  • Indiquez clairement la fréquence et la durée de rétention des sauvegardes.
  • Limitez votre responsabilité en cas de suppression accidentelle par le client.
  • Prévoyez une procédure de restitution des données en fin de contrat.

Qui est responsable en cas de cyberattaque ?

Une attaque informatique peut entraîner un vol de données ou une interruption du service. Le prestataire SaaS a systématiquement une obligation de sécurité, mais son périmètre varie selon le contrat. Il doit garantir un niveau de protection conforme au standard de l’industrie, et assurer la surveillance de son infrastructure, la gestion des accès et la protection des données clients. La responsabilité du prestataire dépend toutefois des engagements contractuels définis avec précision dans le contrat.

Côté client :

  • Vérifiez les mesures de sécurité mises en place (chiffrement, contrôle des accès, etc.) et assurez-vous qu’elles correspondent à vos standards.
  • Regardez si une obligation de notification rapide est prévue.
  • Vérifier l’étendue de votre droit d’audit, notamment en cas d’urgence.

Côté fournisseur :

  • Si vous disposez d’une certification de sécurité, assurez-vous d’en maintenir les standards.
  • Instaurez un plan de réponse aux incidents pour minimiser l’impact. Ce document peut être fourni au client sur demande.

Je peux vous aider à négocier ou rédiger un contrat SaaS intégrant des clauses de sécurité adaptées aux exigences réglementaires et aux risques spécifiques de votre activité.

Réglementation DORA : quelles obligations pour les éditeurs de logiciels et SaaS ?

La réglementation DORA (Digital Operational Resilience Act) impose aux banques et assurances des obligations strictes en matière de résilience numérique. Adoptée par l’Union européenne, elle vise à renforcer la gestion des risques liés aux technologies de l’information et impose une surveillance accrue des prestataires de services IT. Ces exigences impactent directement les éditeurs de logiciels qui fournissent des services à ces acteurs. Comprendre ces obligations est essentiel pour anticiper les demandes des clients et sécuriser les relations contractuelles.

Pourquoi la réglementation DORA concerne aussi les éditeurs de logiciels ?

DORA impose aux établissements financiers une maîtrise accrue des risques liés aux technologies qu’ils utilisent. En conséquence, les banques et assurances exigent désormais des garanties renforcées de la part de leurs prestataires IT et SaaS, notamment en matière de sécurité, de continuité d’activité et de gestion des incidents.

Un éditeur de logiciels qui souhaite continuer à travailler avec ces entreprises doit s’attendre à une révision des contrats pour intégrer des engagements plus contraignants. Mieux vaut anticiper ces demandes plutôt que de subir une renégociation sous pression.

Sécurité et gestion des risques : des exigences accrues

Les clients soumis à DORA vont exiger des garanties précises sur :

  • Sécurité des infrastructures et des logiciels : conformité aux standards élevés de cybersécurité.
  • Gestion des incidents : procédures strictes pour signaler et résoudre rapidement toute faille.
  • Tests de résilience : audits et simulations régulières pour démontrer la capacité du prestataire à faire face à une attaque ou une panne.
  • Continuité d’activité : plans de reprise en cas d’incident majeur, avec des engagements sur les délais de rétablissement.

Quelles obligations contractuelles pour les éditeurs logiciels et SaaS ?

Les contrats devront désormais inclure :

  • Des clauses précises sur la cybersécurité, couvrant les mises à jour, la protection contre les cyberattaques et la gestion des vulnérabilités.
  • Un engagement de transparence sur les incidents informatiques, avec une obligation de notification rapide en cas de problème affectant la disponibilité ou l’intégrité des services.
  • Une responsabilité accrue en cas de défaillance : les clauses limitatives de responsabilité pourraient être revues à la hausse pour mieux protéger les clients.
  • Un droit d’audit renforcé pour les clients financiers, leur permettant de vérifier la conformité de l’éditeur aux exigences DORA.

DORA vient compléter les exigences du RGPD en imposant aux acteurs financiers des mesures de résilience numérique plus strictes. Alors que le RGPD encadre la protection des données personnelles, DORA impose une gestion proactive des risques informatiques, contraignant ainsi les éditeurs de logiciels à renforcer leurs engagements en matière de cybersécurité et de continuité d’activité.

Comment un éditeur logiciel ou SaaS peut-il anticiper ces nouvelles obligations?

  • Analyser dès maintenant les contrats existants pour identifier les clauses à mettre à jour. A défaut, réfléchir en interne à ce qu’il sera possible d’amender à la demande de cette typologie de clients.
  • Renforcer la conformité interne en mettant en place des mesures de cybersécurité alignées sur DORA.
  • Former les équipes aux nouvelles exigences pour assurer une application cohérente des obligations.
  • Prévoir des garanties contractuelles adaptées afin de sécuriser les engagements sans accepter des obligations disproportionnées.

Conclusion

DORA ne s’applique pas directement aux éditeurs de logiciels, mais impose à leurs clients bancaires et assurances des exigences qu’ils vont répercuter sur leurs prestataires. Un éditeur qui anticipe ces obligations sera mieux armé pour négocier ses contrats et éviter des renégociations complexes sous contrainte. Adapter dès maintenant sa stratégie contractuelle et technique est une nécessité pour rester un partenaire fiable dans ce secteur hautement réglementé.

Dans quelle mesure est-il possible d’utiliser une photographie trouvée en ligne ?

La problématique de la reproduction non autorisée de photographies en ligne est devenu un véritable casse-tête pour les photographes.